- gâterie
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• 1815; « altération d'un texte » 1609; de gâter1 ♦ Action ou moyen de gâter, de choyer (qqn). ⇒ cajolerie, indulgence, prévenance, soin. — Spécialt Petit présent (surprise, friandise...). Apporter des gâteries à un malade.2 ♦ (1951) Fam. Faire une gâterie à qqn, lui procurer un plaisir érotique (notamment fellation).Synonymes :- douceurs- gourmandises- sucreriesgâterien. f.d1./d Menu cadeau; attention gentille.d2./d Friandise.⇒GÂTERIE, subst. fém.[Correspond à gâter II] Action de gâter quelqu'un, de l'entourer de prévenances, de lui prodiguer des caresses, des soins délicats, de le choyer à l'excès avec une complaisance excessive. L'indulgente gâterie d'une grand-mère; de maternelles gâteries. Que dites-vous de la réponse que le cardinal Castiglioni m'a faite? Suis-je assez loué en plein conclave? Vous n'auriez pas mieux dit dans vos jours de gâterie (CHATEAUBR., Mém., t. 3, 1848, p. 511). Un des traits particuliers du paysan irlandais est la gâterie de l'enfant tout jeune (BOURGET, Ét. angl., 1888, p. 54) :• 1. Elle avait, par grande gâterie, pris sur ses bras notre petite sœur Suzanne pour monter le long escalier, en sorte qu'elle était essoufflée.DUHAMEL, Jard. bêtes sauv., 1934, p. 27.— P. méton. Petits cadeaux, en particulier friandises, douceurs, etc. :• 2. Alors elle a changé de méthode... elle a eu peur de m'agacer, elle m'a fait ça aux gâteries... elle a été dans le buffet, me chercher un flacon de sirop... c'était pour moi, pour emporter à la campagne... puisque j'y allais... et puis encore une autre bouteille d'un élixir fortifiant...CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 569.Prononc. et Orth. : [
]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1609 « altération d'un texte » ex. isolé (d'apr. BL.-W.1-5); 1815 « action de gâter qqn » (Lettre de Sismondi ds Revue historique t. 3, p. 103). Dér. de gâter; suff. -erie. Fréq. abs. littér. : 50. Bbg. DARM. 1877, p. 98.
gâterie [gɑtʀi] n. f.ÉTYM. 1815; « altération d'un texte », 1609; de gâter.❖1 Action ou moyen de gâter (II.), de choyer (qqn). ⇒ Cajolerie, caresse, chatterie, complaisance, indulgence, prévenance, soins (petits). || Une gâterie. || Elle invente mille gâteries pour lui plaire.1 Et encore, les gâteries continuelles de la mère, qui mourut un an après le mariage de sa fille, rendaient-elles assez difficile la tâche d'un amant.Balzac, les Employés, Pl., t. VI, p. 866.2 Mais elle n'avait pour ces animaux familiers ni gâteries, ni mots mignards, ni ces puériles tendresses qui semblent couler des lèvres des femmes sur le poil velouté du chat qui ronronne.Maupassant, Clair de lune, « La reine Hortense ».3 Elle avait, par grande gâterie, pris sur ses bras notre petite sœur (…)G. Duhamel, Chronique des Pasquier, II, II.4 Et l'abbé, n'ayant désormais aucun ménagement à garder, traitait Rognes durement, ne lui accordait du culte que le strict nécessaire, sans gâteries de prières en plus, de cierges et d'encens brûlés pour le plaisir.Zola, la Terre, III, VI.5 Rares sont les mineurs qui s'attachent à un cheval ou à un autre, et lui apportent du dehors de petites gâteries, des carottes, par exemple.Paul Léautaud, Propos d'un jour, p. 133.3 (Par spécialisation du sens précédent). || Faire une gâterie, une petite gâterie à qqn, lui procurer un plaisir érotique (sens différents selon les contextes; le plus souvent : masturber).
Encyclopédie Universelle. 2012.